Le spiritisme

«Le Spiritisme est à la fois une science d’observation et une doctrine philosophique. Comme science pratique, il consiste dans les relations que l’on peut établir avec les Esprits ; comme philosophie, il comprend toutes les conséquences morales qui découlent de ces relations. On peut le définir ainsi : le Spiritisme est une science qui traite de la nature, de l’origine et de la destinée des Esprits, et de leurs rapports avec le monde corporel (1). »


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Allan Kardec (1804-1869)

Le Spiritisme est une doctrine philosophique et morale, ainsi qu’une science qui a été codifiée par le français Allan Kardec, de son vrai nom Hippolyte Léon Denizard Rivail, au XIXe siècle (1857-1869) et dont le contenu a été approfondi et complété par les œuvres de Léon Denis et de Gabriel Delanne, ainsi que par les œuvres psychographiées du médium brésilien Francisco Candido Xavier (2). Cette doctrine ou philosophie émane des Esprits supérieurs mandatés par Dieu. Allan Kardec n’est pas le fondateur ni le créateur, pas plus que « le pape » du Spiritisme ainsi qu’on le trouve communément exposé. Il a d’ailleurs toujours rejeté de telles dénominations, affirmant sans cesse que ce rôle revenait aux Esprits supérieurs. Il a été le codificateur du Spiritisme, c’est-à-dire qu’il a érigé en un système organisé (une doctrine) les différents enseignements prodigués par le monde spirituel.

La doctrine spirite est un ensemble d’enseignements « sur l’immortalité de l’âme, la nature des Esprits et leurs rapports avec les hommes (3). » Son but est de lever le voile « sur les mystères du monde où nous serons un jour, et sur toutes les questions qui intéressent l’humanité (4). » À ce titre, elle présente toutes les caractéristiques d’une révélation divine, car elle transmet aux hommes un ensemble de connaissances, directement puisées dans la science divine, auxquelles ils ne peuvent accéder par eux-mêmes (5). Cette révélation est une conséquence de la sollicitude et de la miséricorde de Dieu envers les hommes.

La particularité de la révélation spirite, c’est qu’elle n’est personnifiée par aucun individu, comme auparavant les prophètes ; elle a pour auteur les Esprits, mandatés par Dieu (6). Elle est notamment dirigée par de Purs Esprits : l’Esprit du Christ, qui en assure la direction spirituelle (7) et son émissaire, l’Esprit de Vérité, qui en assure la réalisation effective. L’Esprit du Christ est une figure centrale du Spiritisme, qui le considère comme « l’être le plus pur qui ait paru sur la terre» (8). Lors de sa dernière incarnation, en tant que « médium de Dieu » et médiateur divin par excellence, il a œuvré au salut de l’humanité. La révélation spirite complète et éclaire l’enseignement donné par Jésus aux hommes. En effet, « Le SPIRITISME, prenant son point de départ dans les paroles mêmes du Christ, comme le Christ a pris le sien dans Moïse, est une conséquence directe de sa doctrine (9). »

La révélation spirite contient les principes communs à toutes les religions monothéistes (Dieu, l’immortalité de l’Esprit, la foi, la charité). À ce titre, elle est tout aussi respectable que les autres religions et spiritualités.

dessin

Ce dessin médiumnique montre que le Spiritisme puise sa source dans la Science Divine. La Science divine adaptée à notre niveau de compréhension comprend trois aspects : philosophique, scientifique et morale. L’aspect philosophique doit permettre de développer l’amour. Il a pour symbole une canne verte en forme de serpent vert, symbole de la connaissance. La science, symbolisée par un livre, repose sur l’étude des ouvrages d’Allan Kardec. La morale repose sur la charité, qui a pour symbole une fleur. Les trois vertus divines (couleur jaune) sont l’amour, l’étude et la charité. Elles peuvent être mises en application à travers les trois aspects du Spiritisme.

Pour aller plus loin

KARDEC A., La genèse, les miracles et les prédictions selon le spiritisme, Marly-le-Roi, éditions Philman, 2004, chap. 1.

Notes

1 KARDEC A., Qu’est-ce que le Spiritisme, édité par l’USFF, Tours, Préambule, p. 6.

2Notamment la série de F. C. Xavier, La vie dans le monde spirituel.

3 Sous-titre du Livre des Esprits dans les éditions conformes à celle de 1860.

4 KARDEC A., « Le livre des Esprits », Revue spirite, janvier 1858, p. 34.

5 « Révéler, du latin revelare, dont la racine est velum, voile, signifie littéralement sortir de dessous le voile, et au figuré : découvrir, faire connaître une chose secrète ou inconnue. Dans son acception la plus générale, il se dit de toute chose ignorée qui est mise au jour, de toute idée nouvelle qui met sur la voie de ce que l’on ne savait pas. » KARDEC A., La genèse, les miracles et les prédictions selon le spiritisme, Marly-le-Roi, éditions Philman, 2004, chap. 1, paragraphe 2, p. 11 et 13.

6 KARDEC A., La genèse …, chap. I, paragraphe 13, p. 17.

7 KARDEC, A., L’Évangile selon le Spiritisme, Paris, éditions La diffusion scientifique, 1982, chap. I, point 7.

8 KARDEC, A., Le livre des Esprits, Commentaire d’Allan Kardec à la question n° 625.

9 KARDEC A., La genèse …, chap. I, paragraphe 30, p. 25.